Mon coeur, tais-toi, mon coeur,
Tu fais un tel vacarme.
Mais les cris ni les larmes
N'endorment les douleurs.

Mon coeur, voyons, mon coeur,
Ne peux-tu un instant
Ne plus battre en aimant
Rien qu'un jour, rien qu'une heure ?

Mon coeur, allons, mon coeur
Cesse de tant souffrir.
Le sommeil va venir
Qui endort le malheur.

Mon coeur, cesse, mon coeur
De tant pleurer d'amour.
Voici venir le jour
Et ma peine demeure.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Mon coeur, mon pauvre coeur,
Continue de pleurer
Je ne peux que l'aimer,
Lui qui fait ma douleur.

21 mai 62